Jacques Benveniste

 

 

Benveniste a été considéré comme l’un des biologistes français les plus respectés jusqu’à ce qu’il publie, en 1988 le résultat de ses travaux ce qui mit en colère la communauté scientifique car ils suggéraient que l’eau avait une mémoire. Idées saisies par des homéopathes qui y trouvaient un appui à leurs théories des médicaments à haute dilution.

Avec son équipe de l'INSERM ainsi que douze chercheurs de trois laboratoires : Italien, Canadien et Israëlien, ils ont publié leurs travaux sur la dégranulation des basophiles humains induite par de très hautes dilutions d'un anti-sérum anti-IgE. Ces basophiles ont la particularité de "dégranuler" lorsqu'ils sont en présence d'un allergène. Cette dégranulatiion étant précisément provoquée par l'activation du sérum anti-IgE. Au cours de leurs expériences, ils se sont aperçus qu'en diluant plusieurs fois le sérum à un point tel qu'il ne restait plus aucune molécule du produit dans la solution, ils obtenaient malgré tout la dégranulation. (En septembre 94, Hal Puthoff avait assisté à Stockholm à une de ces expériences, source DVS).

Parmi les explications possibles du phénomène, Giuliano Preparata et Emilio del Giudice, physiciens Italiens, ont suggéré à Benveniste qu'il existait un procédé de mémorisation magnétique de l'eau.

Pour vérifier cette hypothèse, Benveniste a exposé ses hautes dilutions à un aimant, comme on le ferait pour effacer une cassette. L'eau a effectivement "perdu la mémoire", puisque, après ce traitement, on ne constatait plus d'effet de la substance diluée. De plus, partant du fait que ce fameux souvenir de la molécule était de nature électromagnétique, un fil et un transistor devaient pouvoir le transmettre : ce fut le début des expériences de transmission en 1992. L'équipe mit au point un petit amplificateur destiné à transférer directement l'information moléculaire de l'acétylcholine dans de l'eau.

Tout d'abord, plusieurs tubes d'eau pure (témoins) ont été mis en contact avec une bobine sensible aux variations de champs

magnétiques. Elle enregistre cette empreinte électromagnétique, l'amplifie et, si tout fonctionne effectivement comme prévu, la transmet à d'autres tubes d'eau pure situés à l'autre extrémité du système. Là, le signal est donc, sans contact physique censé être passé à travers la bobine. Ensuite, l'eau imprégnée du champ magnétique de l'acétylcholine est injectée dans un coeur de rat et y provoque les effets attendus de variation de débit et/ou de nombre de pulsations.

Depuis 1992, l'expérience a été reproduite environ deux mille fois et a permis de vérifier qu'il s'agissait bien d'un signal électromagnétique (les tubes d'eau témoin injectés de la même façon ne produisant aucun effet sur les coeurs des rats).

Selon Preparata et Giudice, les physiciens qui n'ont pas cru à la mémoire de l'eau peinent à la comprendre, car, contrairement à la mémoire des bandes magnétiques, ils pensent que chaque configuration moléculaire de l'eau vibre trop pour que l'on puisse y inscrire quelque chose. Mais l'ordre à considérer n'est pas celui du bataillon bien rangé, mais celui de la danse où chaque molécule, comme chaque personne a sa place et bouge avec le même mouvement que les autres en phase réglée et non pas chaotique.

Le signal serait donc de nature électromagnétique et ses fréquences électromagnétiques spécifiques ne peuvent communiquer qu'avec le champ électromagnétique qui corésonne avec elles comme dans le couple émetteur-récepteur radio. L'eau transmettrait donc cette information électromagnétique, l'amplifierait et pourrait ainsi conserver le "message" électromagnétique d'une molécule et le restituer.

Une campagne de dénigrement des travaux de Benveniste a suivi l’annonce des résultats. En 1994, Michel Schiff dans son livre ‘’Un cas de censure dans la Science l’affaire de la mémoire de l’eau’’ éd. Albin Michel en fait une description précise.

Tout récemment, le 16/09/1998, Excelsior éditeur de Science et Vie a été condamné pour avoir diffamé Benveniste en écrivant dans son numéro d’Août 1997 que ‘’le magicien américain James Randi a plusieurs trophées de chasse au mur pour avoir démasqué les méthodes de tricherie de Uri Geller, et la fraude de la mémoire de l’eau’’ (dans le numéro d’Avril).

Science et Vie n’a pu produire aucune preuve qui puisse établir sa bonne foi. Si Charpak et Jacob avaient eu le plus petit élément de preuve de fraude, Sciences et Vie l’aurait certainement produit au tribunal .

Le Times de Londres qui, dans son numéro du 09/09/8 s’était fait l’écho de la même déclaration attribuée à James Randi a publié un rectificatif le 25/09/98.

Dans un courrier posté en mars 98 à son groupe de discussion sur Internet, Randi avait nié avoir fait une quelconque déclaration sur la fraude de la mémoire de l’eau " Si ces deux lauréats de prix Nobel (dans une déclaration au Journal le Monde en Janvier 1997) pensent que c’est une fraude, je ne suis pas d’accord’’.

Voir à ce sujet un article du numéro de Juin de La Recherche et la réponse de Benveniste dans celui de Septembre et aussi

http://www.digibio.com. Voir aussi Science Frontières, sa revue et ses vidéos.

Les molécules peuvent-elles communiquer entre elles en échangeant des informations sans être en contact physique!?

C’est ce que pense le biologiste français Jacques Benveniste mais ses pairs sont toujours sceptiques.

A la mi-mars 1999 il a fait part des toutes dernières recherches de son Laboratoire ‘’Digital Biology’’ près de Paris à une nombreuse assistance de scientifiques réunis au Centre de Conférences Pippard du laboratoire de Physique Cavendish de l’Université de Cambridge. Parmi eux Andrew Huxley, prix Nobel et ancien Président de la Royal Society, et le Pr Brian Josephson également prix Nobel.

Benveniste a posé au départ quelques questions apparemment enfantines!: si les molécules pouvaient parler quel son feraient-elles, et plus précisément pouvons-nous tendre l’oreille pour écouter leurs conversations, les enregistrer et ensuite les faire repasser!?

Pour Benveniste la réponse est oui.

Des molécules actives comme celles de l’adrénaline, la nicotine et la caféine, des signatures de virus et de bactéries peuvent être enregistrées, digitalisées avec une carte son d’ordinateur. Et en appuyant sur une touche, on peut faire voyager ces signaux sur toute la planète grâce à Internet. Selon Benveniste, on peut déclencher des systèmes biologiques bien loin de leurs molécules activées simplement en faisant passer les enregistrements. Pour l’adrénaline par exemple, il ne pense pas que les événements biochimiques faisant entre autres contracter les vaisseaux soient simplement dus à des collisions au hasard entre les molécules d’adrénaline et leurs récepteurs (théorie acceptée habituellement), car il faudrait alors davantage de temps pour être en colère.

Benveniste donne une analogie assez anodine avec la musique. Deux cordes vibrant ensemble sur des fréquences proches produiront un battement (beat). La longueur de ce battement augmente quand les deux fréquences s’approchent l’une de l’autre et quand elles sont les mêmes le battement disparaît. C’est ainsi que les musiciens accordent leurs instruments et qu’il explique sa théorie de la mémoire de l’eau. Toutes les molécules sont faites d’atomes qui vibrent constamment et émettent d’une manière très complexe un rayonnement infrarouge (détecté depuis des années et constituant pour les scientifiques une partie essentielle de l’armement des méthodes d’identification des molécules).

Cependant, en raison de la complexité de leurs vibrations infrarouges, les molécules produisent aussi des fréquences de battement plus basses. Il se trouve qu’elles sont dans la gamme audible par l’humain (20 à 20.000 Hertz), et sont spécifiques pour chaque molécule. Ainsi elles émettent également des fréquences dans la gamme de la voix humaine et c’est ce signal que Benveniste détecte et enregistre.

Si les molécules peuvent émettre, elles peuvent alors recevoir.

L’émission spécifique d’une espèce de molécules sera captée par une autre munie de la structure moléculaire en accord pour la recevoir. Benveniste appelle co-résonance cette correspondance et dit que cela fonctionne comme un poste de radio!: à réglage différent!: sons différents.

C’est de cette manière affirme Benveniste que les molécules biologiques arrivent à communiquer à la vitesse de la lumière avec leur propre molécule correspondante et pas une autre. C’est pourquoi de minuscules changements dans la structure d’une molécule peuvent affecter profondément son effet biologique. Ce n’est pas que ces minuscules changements structurels font qu’elle est mal ajustée avec son récepteur biologique comme dans l’approche classique. Les modifications désaccordent la molécule par rapport à son récepteur. De plus, tout comme les postes de radio et les récepteurs, les molécules n’ont pas besoin d’être proches pour que la communication s’installe.

Le rôle de l’eau dans tout cela!?

La molécule étant entourée d’eau de toute part, une seule molécule de protéine a autour d’elle 10.000 molécules d’eau qui sont autant d’agents qui relaient et amplifient le signal biologique provenant de la molécule d’origine.

C’est comme un CD qui de lui même ne peut donner de son, mais qui a les moyens de le créer, gravé à sa surface. Pour entendre le son il faut passer par un amplificateur électronique. Tout comme le chanteur sur le CD est là en tant que mémoire, l’eau mémorise et amplifie ainsi les signaux qui ont été dissous jusqu’à cesser d’exister. Il n’est pas nécessaire que les molécules soient là, mais seulement leur empreinte sur la solution dans lesquelles elles sont dissoutes. Et c’est l’agitation qui fait la mémoire.

A quoi ressemble le son des molécules. Didier Guillonnet, collègue de Benveniste dit qu’on n’en sait pas encore assez pour reconnaître un modèle. Un enregistrement de molécule de caféine par exemple donne un spectre qui ressemble à du bruit. Cependant, quand on repasse

l’enregistrement sur un système biologique qui y est sensible celui-ci réagit. Nous avons envoyé le signal de la caféine de l’autre côté de la planète par télécommunications classiques, et il y a encore un effet produit, mesuré sur du tissu vivant.

Autre exemple! : le signal venant de l’héparine (composant du système de coagulation du sang) ralentit cette coagulation lorsqu’on le transmet par e-mail entre Chicago (USA) et Clamart, France. Il serait donc possible de transférer l’action de médicaments grâce aux techniques de communication standard. (sources Internet)

 

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